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Bachelot s'achète une conduite verte

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Le plan «véhicules propres» prévoit des investissements dans la recherche.
publié le 16 septembre 2003 à 1h01

A la veille du lancement de la semaine de la mobilité durable, Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie, a dévoilé hier un plan «véhicules propres» dans les salons de Matignon. S'il est teinté d'intentions bien vertes, le plan n'a qu'un impact relatif sur l'environnement. La mesure principale, à savoir le rattrapage de la fiscalité appliquée au gazole (lire ci-dessus), touche un carburant qui émet, à kilométrage égal, moins de gaz à effet de serre que l'essence. Le diesel reste toutefois un grand émetteur de microparticules, ce qui le rend fortement polluant. La mesure ne touche que les véhicules particuliers ­ 17 millions d'unités, soit la moitié du parc automobile français ­ et pas les poids lourds, grands consommateurs de diesel.

«Ça va dans le bon sens, même si cela devrait être étendu au transport de marchandises», signale Olivier Louchard, chargé du dossier transports au Réseau action climat, une association écologiste focalisée sur le réchauffement. «C'est en tout cas loin d'être suffisant pour atteindre les objectifs de Kyoto.» Dans le domaine des transports, cela représente 4 mTeC (1) en moins par an, sur la période 2008-2012.

Fronde. Avec sa mesure, l'équipe Raffarin exhume une vieille rengaine. Le thème de la fiscalité du diesel figure déjà dans le Plan national de lutte contre le changement climatique (PNLCC), un plan adopté en janvier 2000 et censé permettre à la France d'atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto. Mise en place pour l'ensemble du p