Aujourd'hui, Jean-Paul Bailly, le président de La Poste, et Nicole Fontaine, la ministre de l'Industrie, sa tutelle, se rencontrent une nouvelle fois. Au coeur de la discussion, le droit pour La Poste de vendre à ses clients du crédit à la consommation, des prêts immobiliers sans épargne préalable (c'est-à-dire en dehors des plans ou des comptes épargne logement) ou des contrats d'assurance (auto ou logement). Aux dernières nouvelles, Bercy serait acquis à l'idée d'élargir un peu le champ des activités financières de l'opérateur postal. A Matignon, la balance pencherait aussi vers plus d'autonomie. Mais, à l'Elysée, l'affaire ne serait pas encore tranchée, selon un politique.
Copie. L'enjeu des services financiers est le point le plus épineux du futur contrat de plan qui lie l'Etat à l'établissement public. La manne des services financiers est jugée indispensable pour aider La Poste à rétablir ses comptes et faire face à la concurrence sur le courrier depuis janvier 2003 , en lui permettant de moderniser ses installations. Le contrat de plan, feuille de route de l'opérateur postal pour 2004-2007, a déjà été reporté d'un an, et pourrait accuser au final deux ans de retard. Un conseil d'administration de La Poste est convoqué pour le 25 septembre, et certains espèrent une annonce. Moins optimiste, la CSSPPT (Commission supérieure du service public des postes et télécommunications) n'attend pas la copie avant la fin du mois.
Cet été, alors que le gouvernement avait quasime