Jean-Marie Messier est tout prêt de toucher ses indemnités de départ de 20,5 millions d'euros. La justice américaine a donné gain de cause à l'ex-PDG de Vivendi Universal, qui réclamait le versement de cette somme. Ce que ne voulait pas faire la direction du groupe français. L'argent n'est cependant pas encore définitivement dans les poches de Messier. Vivendi a annoncé hier soir qu'il allait faire appel de cette décision aux Etats-Unis. Et il a décidé de placer la bataille juridique aussi sur le sol français, où les tribunaux seront peut-être moins favorables aux «parachutes dorés» que s'accordent les dirigeants. Hier se déroulait à Paris une audience de forme devant le tribunal de commerce, où Vivendi assigne Messier pour «faute» et demande des dommages et intérêts à la hauteur des indemnités.
En attendant, J2M peut profiter de cette victoire, certes prévisible. La juge Marilyn Shafer, du tribunal civil de Manhattan, s'est contentée de confirmer le jugement du tribunal arbitral de New York, qui accordait l'indemnité de Messier. Une juridiction à laquelle les deux parties avaient d'abord fait confiance pour régler leur différend avant que Jean-René Fourtou refuse de s'y conformer. Ce que n'a pas apprécié la juge américaine. «La juge semble s'être comportée comme une sorte de Cour de cassation, commente un avocat de l'une des parties. Elle n'a pas jugé sur le fond de l'affaire, mais a estimé que le tribunal arbitral avait pris sa décision dans sa forme.»
Du coup, Messier a ret