Bruxelles correspondance
Les discussions devaient durer toute la nuit, et se poursuivre encore ce matin. Les nouvelles propositions françaises de sauvetage d'Alstom, parvenues hier à Bruxelles, sont actuellement «en cours d'examen», a affirmé le porte-parole de Mario Monti, Tilman Lueder. Pour Paris, la menace se précise.
A moins d'un compromis de dernière minute entre l'Etat et Bruxelles, la France risque toujours une injonction de suspendre certaines mesures phares du plan de sauvetage, si elle refuse de remplacer ses projets d'aides permanentes (considérées comme irréversibles) par un dispositif temporaire. Mario Monti, fort du large soutien des autres commissaires et du président Prodi, s'est en effet montré inflexible, raidi contre la politique française du «fait accompli».
L'annonce en août par l'Etat français d'une prise de participation de 300 millions d'euros dans le capital d'Alstom (soit 31,5 %), n'est, semble-t-il, toujours pas digérée. Pas question pour Bruxelles de laisser Paris mettre en place un système d'aide avant que la commission se soit prononcée sur la conformité du plan de restructuration d'Alstom présenté en août. Le Commissaire Montila, pour sa part, proposé des alternatives aux mesures qui fâchent : en remplacement de la souscription de l'Etat, un mécanisme d'obligations remboursables en actions, con ditionnées à l'issue d'une enquête de Bruxelles (qui doit s'ouvrir aujourd'hui pour déterminer les effets du montage sur le marché et qui devrait durer pl