Qui succédera à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque de France (BDF) ? Un des plus beaux postes de la République sera vacant le 1er novembre lorsque l'actuel gouverneur rejoindra Francfort pour présider la Banque centrale européenne.
Depuis une semaine les rumeurs circulent. On a ainsi prêté à l'économiste Alain Cotta ou à Christian de Boissieu, vice-président du Conseil d'analyse économique, un comité d'experts rattaché à Raffarin, l'intention de briguer le poste. Démenti des intéressés.
Depuis, quatre noms circulent (lire ci-contre) : Hervé Hannoun, Christian Noyer, Jean Lemierre et Jean-Pierre Jouyet.
A Stresa, lors du conseil Ecofin, samedi dernier, les journalistes ont gentiment moqué ce dernier, actuel directeur du Trésor, en lui donnant du «Monsieur le Gouverneur», sous le regard amusé de Francis Mer.
Perte d'aura. Le poste de gouverneur de la Banque de France n'a certes plus l'aura qu'il a eue par le passé puisque la politique monétaire se décide, depuis le 1er janvier 1999, à Francfort. Mais le gouverneur de la BDF siège au Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Cette assemblée, qui réunit les banquiers centraux de la zone euro ainsi que les cinq membres du directoire de la BCE, est la véritable instance décisionnelle de la Banque.
Avec Trichet, le gouvernement sait qu'il envoie à Francfort un faucon de l'euro fort, qui n'hésitera pas à plaider une hausse des taux d'intérêt si les budgets nationaux continuent à déraper. Selon lui, cela alim