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Libération

Eurostar gagne du temps

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Nouveau tronçon à grande vitesse sur le sol anglais.
publié le 17 septembre 2003 à 1h01

Comté du Kent envoyé spécial

D'un compartiment à l'autre, le ministre britannique des Transports, Alistair Darling, le répèteÊsur tous les tons : le moment est «historique». Collées aux fenêtres en verre fumé, des dizaines de caméras de télévisions tentent de capter cet événement imperceptible : une verte campagne anglaise qui défile pour la première fois «à grande vitesse» dans un ronronnement caoutchouté. Puis une voix solennelle annonce en anglais, en français et en flamand : «J'ai le plaisir de vous informer que nous venons d'atteindre notre vitesse maximale de 300 km.»

Modeste. Vingt-deux ans après la France, trente-huit ans après le Japon, la Grande-Bretagne découvre le TGV. «Vous venez d'entrer dans un club très exclusif... Bienvenue !» lancera plus tard Guillaume Pepy, le président d'Eurostar et directeur général de la SNCF, sur un quai bâti pour l'occasion au milieu des collines du Kent. A l'aune d'autres pays européens, l'étape franchie hier peut paraître modeste. Construit par London and Continental Railways (LCR), ce tronçon qui part du tunnel sous la Manche couvre 74 km et s'arrête aux confins de l'agglomération londonienne. Mais pour la compagnie britannique, cet instant était très attendu.

Quand la ligne sera ouverte aux voyageurs dimanche 28 septembre, Londres se trouvera à 2 h 35 minutes de Paris et à 2 h 20 de Bruxelles. Un gain de vingt minutes sur les deux destinations. Surtout, ce nouveau tracé met fin à une importante source de retards. A l'heure actuelle,