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Libération

Alitalia joue les trouble-fête entre KLM et Air France

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L'alliance franco-néerlandaise peine à se mettre en place.
publié le 18 septembre 2003 à 1h02

C'est désormais officiel, mais pas réglé pour autant. Hier, Air France et la compagnie néerlandaise KLM ont pour la première fois confirmé l'avancement de leurs négociations, mais ont annoncé que «certains éléments importants restaient encore en discussion». Non sans un coup de théâtre : la compagnie italienne Alitalia, partenaire d'Air France, s'est invitée dans les discussions avec l'angoisse manifeste d'être la grande perdante de l'affaire. Une immixtion qui est devenue un sujet diplomatique franco-italien, mais qui, selon Air France, ne devrait pas troubler les discussions avec la compagnie néerlandaise.

Point sensible. Hier, après quinze jours de bruits de couloir, les représentants du personnel d'Air France et de KLM attendaient enfin de leur direc tion les grandes lignes de l'accord. Ils ont été partiellement exaucés. Lors d'un comité central d'entreprise, Jean-Cyril Spinetta, le patron d'Air France, a évoqué devant les délégués syndicaux la création d'un «holding coiffant les deux entreprises qui seraient unies par des liens capitalistiques». Ce schéma, qui permettra aux deux marques de coexister, pourrait s'expliquer par la volonté de KLM de préserver une entité de droit néerlandais, afin de conserver ses droits de trafic, lesquels sont encore traités d'Etat à Etat dans certains pays. Un point sensible sur lequel avaient achoppé les tentatives d'alliance de KLM et de British Airways. KLM entrerait simultanément dans l'alliance Skyteam (1). En revanche, Spinetta n'a d