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Libération

Etats-Unis: les élus s'agitent contre les cybercriminels

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Virus, spams... l'insécurité des réseaux inquiète.
publié le 18 septembre 2003 à 1h02

Washington

de notre correspondant

L'Internet est une autoroute formidable, mais jonchée d'ordures (les spams), infestée de bandits de grands chemins (les hackers) et envahie par des animaux sauvages (les virus). Pourtant, jusque-là, les autorités américaines se gardaient d'y mettre de l'ordre, soucieuses «de ne pas brider laÊcréativité technologique» ­ et aussi, plus vraisemblablement, de ne pas heurter les susceptibilités des puissants industriels de l'informatique. Pourtant, cette année, avec l'explosion des spams et l'apparition de virus dévastateurs, comme «Sobig» et «Blaster», de plus en plus de voix s'élèvent aux Etats-Unis pour exiger une réglementation. Ce qui est désormais en jeu, clament les plus alarmistes, c'est la survie même de l'Internet comme outil d'échange.

Richard Clarke, ancien conseiller à la Maison Blanche pour les questions de cybercrime, accuse Washington d'être encore «très XXe siècle» dans son approche. Lors d'une table ronde à Pittsburg, il y a quelques jours, il a fustigé la lenteur du nouveau département de la Sécurité du territoire. Le poste qu'il occupait jusqu'en février à la Maison Blanche a bien été transféré vers le nouveau superministère, en revanche, il est resté vacant. «C'est bien le signe que la cybersécurité n'est pas la priorité de l'administration», commente Michael Vatis, l'ancien directeur du «National Infrastructure Protection Center» au FBI. Finalement, lundi dernier, le gouvernement a nommé Amit Yoran à la tête du nouveau départem