Rennes correspondance
Ces derniers jours, une immense confusion a entouré la fermeture annoncée de l'usine STMicro electronics de Rennes, qui menace l'avenir de 600 salariés, dont 428 à durée indéterminée. Après la promesse faite la semaine dernière par la ministre déléguée à l'Industrie, Nicole Fontaine, de demander un «gel» du processus de fermeture à la direction du groupe franco-italien dont l'Etat français détient 16,3 % du capital , l'incertitude règne.
Dans cette perspective, les dirigeants du site et certains responsables du groupe auraient été reçus la semaine dernière au ministère. Ce qui a sans doute conduit Nicole Fontaine à déclarer encore plus clairement mardi dans les colonnes d'Ouest-France : «Tout arrêt d'usine, quel qu'il soit, ne doit être que la dernière des solutions envisagées. J'ai donc demandé à la direction de l'entreprise, avec son accord, de suspendre la décision pour deux mois. Ce délai devrait permettre d'examiner avec l'expertise nécessaire toutes les solutions industrielles alternatives à la fermeture.»
Baume au coeur. La déclaration a aussitôt mis du baume au coeur du personnel concerné. Même si, à Rennes, on se refusait à confirmer toute éventuelle suspension du processus de fermeture, d'ores et déjà programmée pour la fin mars 2004.
Mais les propos de Nicole Fontaine ne clarifient pas la situation pour autant. Car ils interviennent en pleine négociation entre les délégués syndicaux et les représentants du groupe à Paris. De fait, la direction