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Libération

Alstom: droite et gauche ensemble contre l'Union

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Alors que le nouveau plan de sauvetage de l'entreprise doit être finalisé lundi, la pression sur Bruxelles s'intensifie.
publié le 20 septembre 2003 à 1h04

Tous ensemble, tous ensemble ! De Jean-Pierre Raffarin à Henri Emmanuelli, du Medef à la CGT, les acteurs de la scène politique et sociale hexagonale de toutes obédiences sont montés au créneau vendredi pour brandir l'étendard d'Alstom. Et s'indigner d'un éventuel rejet de la nouvelle mouture du plan de sauvetage de l'entreprise qui doit être finalisé avant lundi. En attente du verdict de la Commission européenne, tous, de droite à gauche, ont repris en choeur la même antienne : l'emploi avant le droit, l'industrie plutôt que le juridisme étroit.

«Je me bats pour Alstom», a ainsi lancé Jean-Pierre Raffarin, vendredi, en marge d'une visite à l'usine Snecma de Corbeil-Essonnes (Essonne) au cours de laquelle il a été pris à partie par des représentants syndicaux CGT et CFDT (lire page 13). «Alstom, c'est non seulement plus de 100 000 emplois sur toute l'Europe, mais aussi un pôle industriel très important», a expliqué le Premier ministre en jugeant qu'un «dépôt de bilan» serait «une difficulté majeure pour l'économie et pour l'industrialisation de l'Europe». En outre, il risquerait de plomber l'«agenda 2006» de réformes que Raffarin, en quête d'un introuvable second souffle, est censé dévoiler mardi lors des journées parlementaires de l'UMP.

«Diktat». La rigueur bruxelloise a également conduit le patron de l'UMP, Alain Juppé, à corriger ses penchants libéraux. «La concurrence c'est bien, le libéralisme économique, j'en suis un fervent partisan, mais la sauvegarde potentielle indu