Apple porte toujours sa singularité comme un étendard. Et a profité de sa foire annuelle européenne, Apple Expo, qui se tient jusqu'à ce soir à Paris porte de Versailles, pour souligner sa différence face à l'ogre Microsoft. La firme de Cupertino (Californie) a beau peser à peine plus de 3 % du marché de l'informatique dans un monde presque entièrement passé sous la coupe du PC, cela n'a pas empêché son président, Steve Jobs, d'entonner son couplet favori, celui de la reconquête de parts de marché et de l'innovation tous azimuts.

«BMW pèse moins dans l'automobile que nous dans l'informatique et on ne dit pas tous les jours que BMW est en crise, a expliqué l'inventeur du Macintosh. Seules deux sociétés ont su résister à l'effondrement dramatique du secteur ces trois dernières années, Dell grâce à son modèle de vente directe, et Apple grâce à l'innovation.»

Places fortes. Le fabricant à la pomme attend aujourd'hui beaucoup de son alliance avec IBM, dont les puces équiperont en lieu et place de Motorola la nouvelle génération d'ordinateurs professionnels, les Power Mac G5 puis G6, conçus pour reconquérir les places fortes de la marque dans l'édition électronique, le de sign ou la vidéo. Une alliance conçue pour répondre au rouleau compresseur du duo Windows-Intel sur le terrain de la puissance des machines. Plus connu pour ses modèles grand public comme l'iMac ou l'iBook, Apple n'en réalise pas moins 65 % de ses 5,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le secteur profe