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Libération

Dubaï, havre de paix pour FMI et consorts

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A l'abri de toute contestation, un G7 finances s'y est tenu ce week-end.
publié le 22 septembre 2003 à 1h05

Dubaï (Emirats arabes unis)

envoyé spécial

Pour la première fois de leur histoire, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale tiennent leur sommet annuel des gouverneurs dans un pays arabe, à Dubaï. Sans compter le G7 qui s'y est réuni ce week-end. Conséquence logique mais inattendue pour les habitants de l'Emirat : c'est aussi la première fois qu'un drapeau israélien flotte dans le ciel des Emirats arabes unis.

En prévision de la venue un temps annoncée mais finalement annulée de Benyamin Netanyahou, ministre des Finances de l'Etat hébreu, un impressionnant dispositif de sécurité a été mis en place avec l'aide discrète du Mossad. Depuis le début de la réunion, vendredi, les autorités ont renforcé les contrôles à l'entrée du pays. Une surveillance encore accrue durant le week-end, avec l'arrivée des ministres des Finances du G7 et l'ouverture, demain, de la réunion officielle des deux institutions internationales.

Instable. De fait, à Dubaï, on redoute plus un attentat d'Al-Qaeda qu'un nouveau happening des altermondialistes. Une semaine après le sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Cancun, au Mexique, qui a mobilisé le ban et l'arrière-ban de la contestation, il y a peu de chances de voir débarquer à Dubaï les militants anarchistes des Black Bock.

Sans être un Etat policier comparable à ses voisins du Golfe, le petit émirat de Dubaï reste peu propice aux manifestations de rues : le climat (40° C à l'ombre et 80 % d'humidité) et les autoroutes à