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Libération

L'Etat banque pour sauver Alstom

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Après d'âpres négociations, Bruxelles prêt à donner son aval.
publié le 22 septembre 2003 à 1h05

Tout le monde s'est fait très peur. Mais au terme d'un week-end fertile en rendez-vous tous azimuts et en accords de dernière minute, les protagonistes du très délicat dossier Alstom, avec ses 118 000 salariés dans le monde menacés de dépôt de bilan, peuvent enfin respirer.

Selon nos informations, le gouvernement Raffarin, les dirigeants du groupe industriel, la Commission européenne et, bien sûr, la trentaine de banques impliquées dans l'affaire étaient, hier soir, toutes proches d'annoncer un accord de sauvetage acceptable par tous. «Nous sommes en train de rédiger le projet de communiqué final que nous publierons lundi dans l'après-midi... si tout continue à bien se passer», se félicitait, dans la soirée d'hier, un proche du dossier. Même si Raffarin, invité hier soir sur M6, a refusé d'annoncer un accord, se contentant de se déclarer «confiant». Retour sur trois jours d'âpres négociations.

Dernière chance. Vendredi matin, François Pérol, le directeur adjoint de cabinet de Francis Mer, est à Bruxelles, accompagné de Patrick Kron, le patron d'Alstom, et d'une brochette de banquiers, dont Baudouin Prot, le nouvel homme fort de la BNP. Le camp français a rendez-vous avec les services du commissaire à la Concurrence, Mario Monti, pour présenter les grandes lignes de son nouveau plan de sauvetage. Celui de la dernière chance. «C'était cela ou le dépôt de bilan», se souvient un proche de la négociation.

La délégation débarque avec, dans ses bagages, un objet méconnu, mais d'une ra