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Libération

Le coût de tabac des buralistes

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Irritée par la hausse du prix du paquet en octobre, la profession multiplie les actions.
publié le 22 septembre 2003 à 1h05

Ils reviennent, et ils sont très remontés. «Nous avons décidé de tendre l'atmosphère et de déclarer la guerre», fulmine René Le Pape, président de la Confédération des débitants de tabac. Passablement agacés par l'interdiction de la vente de tabac aux moins de 16 ans, votée en juillet, et le relèvement de la fiscalité (de 76 % à 79 % du prix du paquet) décidé dans la foulée, les buralistes profitent de la prochaine application de la mesure le 20 octobre, révélée dans Libération de samedi, pour faire monter la température.

Urgence fiscale. La semaine dernière, ils s'étaient déjà rappelés au souvenir de Jacques Chirac, le jour même de sa rentrée politique mardi à Auxerre, ainsi qu'à celui de Renaud Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, en manifestant à l'arrivée de son «train de la création d'entreprises» en gare de Bordeaux et de Tours.

Hier, ils étaient une centaine à bloquer, une heure durant, la frontière avec Andorre, haut lieu de l'approvisionnement transfrontalier. Ils menacent maintenant de mettre le feu en «refusant d'appliquer la hausse des prix au jour dit», selon les mots de René Le Pape.

Présentée comme une mesure de santé publique, inscrite dans le plan anticancer cher au président de la République, cette deuxième augmentation en moins d'un an (après une première hausse de 8 à 16 % selon les marques, en janvier 2003, et en attendant une troisième en janvier 2004) s'est, au fil des déboires budgétaires du gouvernement, transformée en urgence fiscale (1). Un syndicalist