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Libération

Alstom frôle le bug avant d'être sauvé

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Le plan n'a été définitivement adopté que dans la soirée.
publié le 23 septembre 2003 à 1h05

Il s'en est fallu d'un rien pour que tout l'édifice ne s'écroule. Hier soir, à 19 h 45, alors que Francis Mer, le ministre de l'Economie, est annoncé au journal de France 2, la Commerzbank, une des 32 banques créancières d'Alstom, refuse toujours de signer le plan de sauvetage du groupe industriel. Un refus qui reviendrait à tout faire capoter. A Paris, devant le siège d'Alstom, les journalistes convoqués pour une conférence de presse à 19 heures font le pied de grue, dehors, sans comprendre les raisons du retard. A Bercy, le communiqué de presse, tout chaud, attend, prêt à être envoyé. Ou jeté à la poubelle.

Puis, à 19 h 52, heure à laquelle une source bancaire annonce à l'AFP que la Commerzbank décide de signer, c'est le soulagement. Le plan est sauvé (lire ci-contre). Alstom ne déposera pas le bilan et Francis Mer peut répondre aux trois questions de David Pujadas et déclarer «qu'il a une entière confiance dans l'actuel management pour redresser l'entreprise». La catastrophe a été évitée.

Glacial. L'après-midi avait pourtant très bien commencé. Vers 16 heures, à Bruxelles, Mario Monti avait fini par donner son aval. Le nez rivé dans sa copie, en proie à une colère froide, le commissaire à la Concurrence a soigneusement débité son petit speech, «heureux», sous son masque mortifère, que les autorités françaises aient «accepté de modifier le plan de soutien d'une manière qui satisfait intégralement les conditions posées par la Commission». Le triomphe était glacial, mode weste