Menu
Libération
Interview

«Jean-Marie Messier a trahi tout le monde»

Article réservé aux abonnés
publié le 23 septembre 2003 à 1h05

New York envoyés spéciaux

Edgar BronfmanÊJrÊse souviendra de ces années 2000-2003... L'héritier de la dynastie Seagram a enchaîné les revers, et ne voit pas encore tout a fait le bout de son purgatoire. En juin 2000, la vente de Seagram (propriétaire d'Universal) à Vivendi a coûté 3,5 milliards de dollars à sa famille, après une dégringolade magistrale de l'action Vivendi Universal de 80 % de sa valeur en deux ans. Il y a moins d'un mois, nouvel échec : Jean-René Fourtou, le PDG de Vivendi a rejeté son offre de rachatÊdes activités de loisirs aux Etats-Unis ­Vivendi Universal Entertainment (VUE) ­ préférant celle de NBC. Bronfman Jr espérait remettre la main sur son ancien business et redorer le blason familial. Il dit aujourd'hui qu'il n'a pas de rancoeur. Un nom revient souvent dans sa bouche : celui de Jean-Marie Messier, qu'ilÊtient pour responsable de la débâcle de Vivendi. Au quatrième étage du Lever House, l'un des premiers immeubles de verre de New York où il a ses bureaux, Edgar Bronfman Jr refait le film de ces années difficiles et dit qu'il est prêt pour une nouvelle aventure.

Maintenant que Vivendi a choisi de vendre Vivendi Universal Entertainment à NBC, comment envisagez-vous votre rôle au sein de Vivendi Universal ?

Nous sommes toujours les premiers actionnaires du groupe (1) et j'ai donc un rôle important à jouer afin de m'assurer que l'ensemble des actionnaires soient récompensés pour leur soutien à l'actuelle équipe dirigeante. Quand il a été question de vendr