La CGT pourrait bien signer l'accord sur la formation professionnelle. La confédération de Bernard Thibault doit en discuter lors de son prochain comité confédéral national (CCN) mardi et mercredi. La direction pourrait proposer au «parlement» de la centrale de ratifier le texte négocié les 19 et 20 septembre (1).
Ce qui promet un beau débat au sein du plus ancien syndicat français. Car la signature d'un accord national interprofessionnel par la CGT est rarissime. Elle a refusé tous les textes signés entre patronat et syndicats au niveau central depuis 1993. Au siège, on ne se souvenait plus hier de quand datait le dernier précédent...
Pour Bernard Thibault, qui a fait du «syndicalisme de proposition» sa ligne directrice, l'occasion est à saisir. Le projet d'accord est un des rares textes compatibles avec la position de toujours de la CGT : «C'est un accord normatif», explique en effet un membre de la direction. C'est-à-dire qu'il est contraignant pour toutes les branches et toutes les entreprises. «Ce n'est pas dans la ligne du Medef, pour qui tout doit être renvoyé à la négociation d'entreprise», remarque-t-on à la direction de la CGT.
Transmissibilité. Mais surtout, il institue un nouveau droit pour les salariés, le droit individuel à la formation. Et même s'il est jugé modeste (vingt heures par an) par la CGT, celle-ci ne peut ignorer qu'il introduit une novation : la transmissibilité. En cas de licenciement, le salarié pourra ainsi utiliser les droits accumulés dans son pr