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Libération

Coup de chaud sur le pétrole

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Hausse des cours après la décision de l'Opep de réduire sa production.
publié le 26 septembre 2003 à 1h08

Alors que l'Europe espérait profiter enfin de la petite brise d'une reprise économique mondiale tirée par les Etats-Unis, voilà l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) qui se rappelle au bon souvenir de tous. Personne n'avait vu venir le coup. Et pourtant, mercredi, les onze pays membres de l'Opep, Irak inclus, ont décidé à Vienne de réduire leur production de 900 000 barils pour parvenir à 24,5 millions de barils par jour à compter du 1er novembre. Pour justifier sa décision-surprise, l'Opep a brandi la menace d'un surplus de pétrole face à une baisse de la demande, le renflouement des stocks, la croissance de l'offre des pays non membres de l'Opep et surtout la rapide reprise des exportations irakiennes.

Stabilisation. La réaction a été immédiate : après avoir grimpé de plus de 1,50 dollar (après avoir baissé d'environ 4 dollars depuis septembre) dans la journée de mercredi, les cours du pétrole continuaient, hier matin, à progresser. En fin de journée, les cours ont fini par se stabiliser, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, la référence internationale, progressant de 21 cents à 26,88 dollars, après avoir ouvert à 26,95 dollars et clôturé à 26,67 mercredi soir.

Ce coup de chaud a immédiatement fait réagir les économies occidentales tétanisées à l'idée que la hausse des cours du Brent tue dans l'oeuf la reprise mondiale. L'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui regroupe l'ensemble des pays consommateurs de pétrole, s'est imméd