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Libération

Les grands chantiers des transports en rade

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Les désaccords avec Bercy grippent les projets du ministère.
publié le 27 septembre 2003 à 1h09

Les futures lignes à grande vitesse, canaux, écluses et autres autoroutes dont la France a besoin vont-elles devoir attendre ? Après le grand débat parlementaire lancé au printemps par le ministre des Transports, Gilles de Robien, sur les infrastructures, un comité interministériel devait se tenir le 2 octobre pour esquisser ce futur visage de la France et les moyens de financer ces grands chantiers. Las, selon nos informations, le comité a finalement été repoussé in extremis, le gouvernement n'ayant rien à annoncer, alors que Bercy et le ministère des Transports s'écharpent de plus belle sur le sujet. «Matignon a demandé à Bercy et à Robien de s'entendre. Ils n'y sont pas arrivés», affirme un député UMP. Dans l'entourage du ministre des Transports, on commence à prendre la mesure de ce que peut être la résistance de Bercy en période de vaches maigres : «On n'a pas de pot d'avoir lancé ce débat cette année.»

En mai, Robien avait pourtant fait les choses en grand. Lors d'un débat parlementaire où il avait impliqué députés et sénateurs, il avait dressé la liste des chantiers, TGV (Rhin-Rhône, Bretagne, Aquitaine, Lyon-Turin) ou autres canaux (Seine-Nord), etc., parlé du «nécessaire désenclavement des régions» et chiffré à 1,2 milliard d'euros par an (sur quinze ans) les besoins de financements supplémentaires pour les réaliser. Afin d'éviter que ces projets soient à l'avenir tributaires des bricolages budgétaires de fins d'année, le ministre avait imaginé la création d'un établ