Menu
Libération

Les petites voitures indiennes à l'assaut du marché européen

Article réservé aux abonnés
Le britannique Rover va commercialiser en Europeun modèle conçu et fabriqué par l'indien Tata Motors.
publié le 29 septembre 2003 à 1h10

Pune (Inde), envoyé spécial.

A l'exception des petits autels dédiés au dieu hindou Ganesh que l'on peut apercevoir entre deux rangées de moteurs, l'usine Tata Motors de Pune semble tout droit sortie d'un pays occidental. Chaîne d'assemblage automatisée, robots par dizaines et surveillance informatique : le site de production de la «petite citadine» Tata Indica est équipé des dernières technologies. Symbole de la transformation en cours de l'industrie automobile indienne, l'installation a coûté la bagatelle de 340 millions d'euros. «Nous avons voulu nous donner les moyens de faire une voiture indienne digne du marché international», résume V. Sumantran, directeur de la branche voitures de Tata Motors.

Pari gagné puisque, après s'être vendue à 300 000 exemplaires en Inde, l'Indica s'apprête aujourd'hui à conquérir le marché européen. Alors que la recherche développement et la création de nouveaux modèles restent d'ordinaire l'apanage des pays développés, la Tata Indica, voiture 100 % made in India, est en effet reprise par la marque britannique MG Rover. Rebaptisée CityRover, elle est attendue au Royaume-Uni d'ici le mois de novembre et doit ensuite être commercialisée dans le reste de l'Europe via le réseau de concessionnaires Rover. La co-entreprise (joint venture), qui porte sur la livraison de 100 000 unités en cinq ans, devrait permettre au constructeur de Longbridge de prendre place à moindres frais sur le créneau très concurrentiel des «petites citadines», un marché qui r