Une entreprise familiale peut enfin espérer acquérir le quatrième distributeur du Royaume-Uni. Lorsqu'il avait proposé, en janvier, de fusionner avec Safeway, un groupe deux fois plus gros que lui, Morrison avait essuyé les quolibets de la presse et éveillé les appétits des géants du secteur. Après une bataille féroce, il se retrouve presque seul en lice. Au nom du respect de la concurrence, la ministre du Commerce et de l'Industrie a opposé son veto aux offres des trois grands de la distribution, qui contrôlent près des deux tiers du marché. «Le rachat de Safeway par Asda, Sainsbury ou Tesco pourrait aller à l'encontre des intérêts du public, à la fois au niveau local et national», a-t-elle déclaré vendredi. Morrison, cinquième avec ses 6,1 % de parts de marché, devra vendre 53 des 480 magasins Safeway dans les zones où leurs deux réseaux se chevauchent. Une fois le mariage consommé, cet homme de 71 ans contrôlera près de 15 % de la distribution britannique et talonnera Asda et Sainsbury. Il lui reste à fixer le bon prix. A la mi-janvier, il avait mis sur la table 2,9 milliards de livres (4,1 milliards d'euros), mais, depuis, l'action Safeway s'est envolée. Si son offre est trop basse, elle peut encourager d'autres candidatures, notamment celle de Philip Green, le roi de l'habillement. L'autre grand vainqueur de cette querelle d'épiciers, c'est Tesco, le leader. S'il ne peut mettre la main sur Safeway, il est sûr aujourd'hui de maintenir son avance sur ses rivaux et peut mê
Royaume-Uni : un épicier dans les supers
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publié le 29 septembre 2003 à 1h10
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