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Libération

A Marseille, une clinique pas perdue pour tout le monde

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La Résidence du parc est rachetée après quatre ans de gestion hasardeuse et 229 licenciements.
publié le 1er octobre 2003 à 1h12

Marseille de notre correspondant

Mon premier, Hervé de Beublain, 43 ans, est un riche héritier des labos Mérieux, qui fait mumuse avec l'argent familial, sans grand bonheur. Mon second, Jean-Luc Schnoebelen, 47 ans, est un autoproclamé «manager de crise», dont la petite entreprise connaît parfois la crise. Mon tout a formé un duo dont le passage à la Résidence du parc, ex-fleuron des cliniques privées marseillaises, laisse une entreprise en perdition. Mais pas pour tout le monde : la Générale de santé, en embuscade, ramasse le bébé (1), et 229 des 400 salariés perdent leur emploi. Et l'affaire menace de tourner vinaigre. L'administrateur judiciaire chargé du dossier depuis le dépôt de bilan de la Résidence du parc, début 2003, assigne Schnoebelen (opérateur) et Beublain (actionnaire) devant le tribunal de commerce de Marseille. Affirmant que le dépôt de bilan aurait dû avoir lieu dès juillet 2001, et non cette année, l'administrateur dénonce des «fautes de gestion» et des «dépenses inconsidérées». L'affaire sera plaidée à la mi-octobre.

«Dividendes fictifs». Le duo s'est-il payé sur la bête malade ? Une «convention d'assistance administrative et financière», passée avec FDC, une société de Beublain, a coûté à la clinique 1,2 million d'euros, alors qu'elle était «sans contrepartie avérée», selon l'administrateur, qui y voit des «dividendes fictifs». L'administrateur critique aussi le statut du directeur financier : la clinique payait 677 euros par jour pour sa mise à dispositio