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Libération

Air France-KLM, union de haute voltige

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Les deux présidents ont défendu hier les détails d'une fusion complexe.
publié le 1er octobre 2003 à 1h12

Il manquait un feu vert, il a été donné hier. Le gouvernement néerlandais, qui possédait un droit de veto sur le mariage de KLM et d'Air France, a levé hier matin le dernier verrou, en donnant son aval à l'opération : «L'Etat a été impliqué activement dans les négociations et a fait le maximum pour défendre l'intérêt général», s'est félicité le secrétaire d'Etat aux transports Schultz Van Haegen. Certes. Mais à force d'avoir ergoté, joué les empêcheurs de marier en rond, stoppé en catastrophe la noce, il y a dix jours, pour arracher de dernières concessions, le gouvernement néerlandais a jeté un doute : la fusion KLM-Air France pâtira-t-elle des garanties arrachées du côté de La Haye et d'Amsterdam ? Alors que KLM et Air France visent 400 millions d'euros d'économie d'ici à cinq ans, ces synergies pourront-elles être réalisées, tant la méfiance a guidé les négociateurs ?

Pessimistes. Hier, Jean-Cyril Spinetta, le patron d'Air France et son homologue néerlandais Leo Van Wijk, ont à peine eu le temps de célébrer la naissance de la première compagnie mondiale. S'appelant «Jean-Cyril» et «Léo», les futurs président et vice-président du futur holding Air France-KLM se sont retrouvés submergés sous les questions des pessimistes à propos de l'usine à gaz franco-néerlandaise. Premier point, la fusion sera totale au niveau de l'actionnariat, mais demeurera limitée au plan opérationnel, avec deux compagnies qui posséderont leur propre flotte et leur statut de personnel. Un choix à mi-c