La reprise, c'est pour quand ? Pas pour tout de suite, à en juger par les mauvais chiffres qui s'amoncellent. L'Insee a confirmé hier la baisse du PIB français sur le deuxième trimestre de -0,3 %. Et a, au passage, révisé à la baisse le chiffre du premier trimestre, désormais à +0,1 %, contre une estimation précédente à +0,2 %. Résultat ? Le premier semestre finit sur -0,1 %. Autrement dit : la France était moins riche fin juin qu'elle ne l'était en décembre 2002. Ce qui augure très mal une fin d'année vrombissante pour l'économie hexagonale. A tel point que certains économistes envisagent maintenant une croissance zéro pour 2003, comme Philippe Waechter, de Natexis Asset Management, qui rappelle que le troisième trimestre est d'ores et déjà plombé par la chute de la consommation de 2,7 % en août. Une tendance confirmée par le panel des dix économistes membres de l'indice de conjoncture de Libération, l'Ismoc (voir ci-dessous), qui ont encore revu à la baisse leurs prévisions pour 2003 à 0,3 %, contre 0,4 % le mois dernier et 1 % en avril... «Ça sent vraiment le roussi», estime Olivier Gasnier, de la Société Générale.
Pourrie. On l'aura compris, 2003 est une année pourrie. Faut-il parier sur 2004 ? C'est ce que professe la Commission européenne, qui a claironné hier que «la zone euro est sur le point de retrouver la reprise longtemps attendue». Même espoir du côté du gouvernement, qui verrait d'un bon oeil un peu de croissance pour ralentir la dégradation de son déficit budgé