Comme d'habitude, il est parti bille en tête. Le 27 août, Michel Leclerc, 64 ans frère sulfureux d'Edouard Leclerc, le fondateur des hypers, et oncle de Michel-Edouard , prenait tout le monde de vitesse. A un mois de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne (lire ci-dessus), Michel Leclerc lançait Automobil-Eclerc, le premier discounter auto à ce jour. Avec un sens très sûr du marketing : cette nouvelle raison sociale qui sonne comme une nouvelle déclinaison des Centres Leclerc a créé la confusion auprès de quelques clients de la maison Michel-Edouard, n°1 des hypers en France et réputé pour ses prix cassés : «Pas mal de gens nous ont appelés pour savoir où les Centres Leclerc vendaient des voitures à bon marché. Il a fallu leur expliquer que ce n'était pas chez nous», raconte un collaborateur du fils Leclerc. D'autant plus embarrassé que Michel-Edouard n'a, selon nos informations, aucune intention de se lancer dans ce business dans les mois qui viennent.
Qu'importe, Michel Leclerc, lui, claironne qu'il a gagné par KO contre les concessions classiques, et qu'il a pris une bonne longueur d'avance sur les pros de l'hypermarché «qui finiront de toute façon par m'imiter un jour ou l'autre». A l'écouter, Automobil-Eclerc regroupe désormais 33 concessionnaires multimarques et projette d'en contrôler 200 d'ici un an. Son rêve ? Peser «de 20 à 25 % du marché français des voitures neuves dans 6 à 7 ans». Un pari que les grosses pointures de l'industrie automobil