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Prime, ô ma prime

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L'indice du moral des conjoncturistes affiche une remontée en septembre.
publié le 1er octobre 2003 à 1h12

Si l'on cherchait encore une preuve que l'économiste moyen n'a pas les mêmes intérêts que le Français moyen, le doute est levé : alors même que la situation économique n'en finit plus de se détériorer (voir ci-dessus), le moral des conjoncturistes, calculé chaque mois par Libération avec l'Ismoc (1), affiche en septembre sa deuxième remontée. Une grimpette timide (7,5/20, contre 7,2/20 en août, après 6,8/20 en juin), mais bien réelle.

Primes et bonus. Les dix économistes que nous interrogeons depuis juillet 2002 seraient-ils curieusement optimistes ? La raison est plus triviale, et les membres de notre panel la donnent eux-mêmes : leur moral est dopé par «la bonne santé des banques et singulièrement les bons résultats des activités de marchés ainsi que la meilleure orientation des Bourses depuis deux-trois mois», explique Dominique Barbet, de BNP-Paribas. Un «léger mieux des marchés décalé par rapport à la situation de l'économie française», précise Marc Touati, de Natexis Banques populaires. Pour les économistes salariés de banques ou assimilées, cette relative amélioration des marchés financiers se traduit directement par diverses primes et bonus, de quoi regonfler leur moral en dépit des vicissitudes de l'environnement global.

En l'occurrence, tout comme les indices de moral de l'Insee (moral des ménages ou des industriels), l'Ismoc est la moyenne de plusieurs indicateurs différents, portant chacun sur des critères différents : deux sur l'environnement économique général, u