Dans l'affaire Executive Life, les juges californiens changent de stratégie et veulent maintenant les aveux de culpabilité de Jean Peyrelevade, le président du Crédit Lyonnais. Pourtant, l'accord de principe conclu il y a un mois entre les avocats de l'Etat français et les Américains était censé mettre fin à la procédure pénale engagée aux Etats-Unis contre la banque française et le CDR (Consortium de réalisation), en échange d'une transaction d'un montant monumental : 585 millions de dollars. Hier, cependant, sans attendre la résolution finale de l'accord franco-américain, Jean Peyrelevade a été contraint d'annoncer qu'il quittait ses fonctions «tant de la présidence du conseil d'administration du Crédit Lyonnais que de celui du Crédit agricole SA». «Un nouveau développement s'est produit récemment, a-t-il déclaré hier soir dans un communiqué. Le procureur américain semble vouloir désormais dissocier mon cas personnel de celui de la banque. Je tiens (...) à retrouver ma liberté d'expression. Je maintiens ce que j'ai toujours dit. Je n'ai pas de souvenir que quiconque ait attiré mon attention sur les conditions d'acquisition, éventuellement critiqua bles d'Executive Life.»
Portage illégal. Jean Peyrelevade s'est donc «libéré» de ses fonctions pour se défendre. Car la justice californienne et son procureur fédéral Jeffrey Isaacs veulent lui faire avouer qu'il était au courant des conditions «illégales» d'acquisition de la compagnie d'assurances Executive Life. Comme si l'accor