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Libération

La SNCF veut un minimum en cas de grève

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Les principaux syndicats s'opposent au «protocole de prévention des conflits sociaux».
publié le 3 octobre 2003 à 1h14

Plus on parle du fameux service minimum de la SNCF, moins on sait à quoi il va ressembler. Louis Gallois, patron des cheminots, a annoncé hier qu'il allait mettre en pratique un «protocole de prévention des conflits sociaux». Ce texte, préparé longuement avec les organisations syndicales, prévoit dans ses grandes lignes de rallonger la durée du préavis de grève, afin d'essayer d'optimiser les chances de régler les problèmes avant débrayage, et surtout de se mettre d'accord avec les syndicats sur un plan de circulation améliorant l'information au client en période de conflit. «Il faut que les trains vitaux puissent circuler. Nous devons être capables d'indiquer à nos clients, voyageurs et fret, quels sont les trains qui circuleront le lendemain. Pour cela, je souhaite que nous ayons une concertation également avec les organisations syndicales», a affirmé Gallois, hier sur la radio BFM, remettant au passage une couche sur les dégâts «fantastiques de la dernière grève».

Convaincre. Le souci, c'est que le protocole, quoique jugé relativement modéré, n'a été signé que par quatre syndicats, minoritaires, dont l'un, la CFTC, a retiré récemment son paraphe pour protester contre le traitement des grévistes par l'entreprise (retenue de salaire, sanctions internes, etc.) Les trois syndicats restants (CFE-CGC, Unsa et SNCS) ne sont pas à proprement parler des forcenés de la grève, et ne changeront pas grand-chose aux pratiques actuelles. «Toutes les organisations syndicales qui souhaiter