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Un expert pour Metaleurop

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Il devra déterminer les responsabilités de la maison mère.
publié le 3 octobre 2003 à 1h14

Douai, envoyée spéciale.

Ils attendaient une réponse, ils sont partis avec des questions. Les salariés liquidés de Metaleurop Nord ne savaient pas hier si la justice leur donnerait raison. En attendant, la cour d'appel de Douai a nommé un expert, chargé de plancher quatre mois sur le dossier de leur ancienne fonderie de plomb et de zinc. Son rôle : chercher tout élément permettant à la juge Isabelle Geerssen de trancher si l'usine de Noyelles-Godault liquidée en mars 2003 était une société autonome. Si la réponse est non, la juge étendra la procédure de liquidation judiciaire au siège, Metaleurop SA. La décision mettrait sur le carreau 900 salariés de plus, dont 150 en France. Mais elle créerait un précédent contre les méthodes des «patrons voyous».

Car, pour l'instant, Metaleurop SA n'est pas hors la loi. En janvier, lorsqu'elle cesse de prêter de l'argent à sa filiale, c'est en toute légalité qu'elle la coupe comme une branche morte, sans s'embarrasser d'un plan social pour ses 830 salariés ni d'une dépollution de son site contaminé au plomb, au cadmium et à l'arsenic. Légalité apparente, arguent les avocats des salariés et du liquidateur. En avril, ils réclament l'extension de la liquidation à la maison mère, arguant que Metaleurop Nord était une société fictive, et que rien ne se décidait à Noyelles-Godault, mais au siège de Metaleurop SA à Paris, voire à Zoug, en Suisse, chez l'actionnaire de référence Glencore.

En avril, le tribunal de Béthune leur donne tort. Hier, la ju