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Libération

La Japon meilleur ami de l'Afrique en développement

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L'archipel augmente son aide... pas si désintéressée.
publié le 4 octobre 2003 à 1h15

«Ronaldo et Zidane, ambassadeurs itinérants du Pnud (Fonds des Nations unies pour la lutte contre la pauvreté et pour le développement, ndlr), soutiennent Ticad III.» Depuis plusieurs jours, la photo des deux stars du Real Madrid s'étale dans la presse japonaise. Les deux footballeurs ont prêté leur nom à la promotion de Ticad III, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique. Organisée par le Japon, les Nations unies et la Banque mondiale, elle a réuni à Tokyo 49 chefs d'Etat africains, élus du peuple et dictateurs, qui ont analysé trois jours durant «l'échec du continent» et réfléchi à son avenir, alors que 49 % de la population africaine vit avec moins de 1 dollar par jour.

Eau potable. «Il faut continuer à aider l'Afrique autant que possible. C'est un investissement sur l'avenir», a assuré le Premier ministre japonais Koizumi en ouvrant la conférence. Avant d'annoncer le déblocage par son pays d'un fonds de 1 milliard de dollars en faveur du continent pour les cinq ans à venir. D'après Koizumi, les 750 millions de dollars mis sur la table par Tokyo lors de Ticad II (octobre 1998) «ont permis d'améliorer les conditions sanitaires et médicales de 240 millions d'Africains, donner l'accès à l'eau potable à 4,6 millions d'entre eux et aidé à la scolarisation de 2,6 millions d'enfants». En 2000, l'aide nippone en Afrique subsaharienne a atteint 932 millions de dollars. Et, cette année, le Japon a promis d'annuler 3 milliards de dollars de dettes des p