Aux Etats-Unis d'abord, en Europe ensuite... Il aura suffi d'une simple stabilisation du taux de chômage américain pour redonner espoirs à la plupart des investisseurs. Le département américain du Travail a en effet annoncé vendredi que l'économie américaine avait créé 57 000 emplois nets le mois dernier. Après sept mois consécutifs de suppressions de postes, le taux de chômage américain s'est stabilisé à 6,1 % en septembre. Les créations d'emplois sont meilleures que ce qu'attendaient les analystes, qui tablaient sur une augmentation du taux de chômage et sur quelque 25 000 suppressions d'emploi.

Certes, le niveau des créations d'emploi est plutôt modeste, mais c'est une première depuis janvier 2003, mois depuis lequel 494 000 emplois ont disparu. Bonne nouvelle puisqu'une amélioration de l'emploi est cruciale pour la vigueur de la reprise, comme en témoigne la baisse surprise de la confiance des consommateurs enregistrée le mois dernier en raison de la morosité du marché du travail.

«Le rythme des pertes d'emplois dans le secteur industriel s'est quelque peu ralenti» et «l'emploi temporaire dans les services a augmenté pour le cinquième mois consécutif», souligne le ministère du Travail. La nouvelle a aussitôt été saluée par les marchés boursiers, Wall Street gagnant 1,45 %. «Miracle des miracles, des emplois sont vraiment recréés. Cela semble être le point de retournement», affirmait un économiste indépendant. Si cette bonne nouvelle n'est pas qu'un heureux accident, cela s