Menu
Libération

Prime de Messier : grand déballage en vue

Article réservé aux abonnés
La procédure pourrait gêner Jean-René Fourtou et Claude Bébéar.
publié le 9 octobre 2003 à 1h18

L'imbroglio juridique autour des indemnités de Jean-Marie Messier menace de tourner à un déballage du linge sale de Vivendi Universal (VU) devant le tribunal de commerce de Paris. Et pourrait de nouveau gêner Jean-René Fourtou, son PDG, et Claude Bébéar, administrateur et véritable homme fort du groupe. La faute en revient cette fois-ci à Eric Licoys, directeur général de VU du temps de Messier, et à l'Association des petits porteurs actifs (Appac).

«Foutre le bordel». Licoys est mis en cause par VU pour avoir signé le protocole accordant 20,5 millions d'euros à Messier. Il a été assigné, ainsi que J2M, devant le tribunal de commerce de Paris, au motif que ce contrat était illégal. Lui considère qu'il n'a fait que se conformer à une négociation menée par d'autres administrateurs de VU et refuse de jouer le rôle de «bouc émissaire». Sa stratégie, comme l'explique une partie prenante du dossier, «c'est maintenant de foutre le bordel». Il a d'abord bataillé pour obtenir de nombreux documents confidentiels concernant la procédure d'arbitrage entre Messier et Vivendi, mais aussi les procès- verbaux des conseils d'ad ministration de la société. Et comme l'a écrit mardi La Tribune, son avocat a annoncé lundi lors d'une audience non-publique de procédure qu'il s'apprêtait à assigner ceux qui ont participé à la négociation avec Messier à l'été 2002. Soit Edgar Bronfman, Henri Lachmann, toujours administrateurs de VU, Marc Viénot et Jacques Friedman, démissionnaires depuis. Fourtou ser