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Libération

Madrid-Barcelone, un train à grandes vicissitudes

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Sécurité, géologie : les aléas se multiplient pour le nouveau TGV espagnol, lancé samedi.
publié le 13 octobre 2003 à 1h21

Madrid de notre correspondant

Samedi, la deuxième ligne de TGV espagnol, reliant Madrid à Lérida (nord-est), puis, dans un deuxième temps, Barcelone, a enfin été inaugurée. Enfin, car le plus grand projet d'infrastructure du gouvernement Aznar voit le jour sous les pires augures. Dix ans après le premier train à grande vitesse entre Madrid et Séville, le très attendu AVE (le TGV espagnol) reliant la capitale à Barcelone ­ l'autre grand centre économique ­ est entré en circulation, accompagné de nombreuses critiques et de messages alarmistes sur la sécurité du trajet.

Esquissé dans les années 80, ce mégachantier aura coûté la bagatelle de 4,5 milliards d'euros pour assurer la desserte jusqu'à Lérida, à 150 km à l'ouest de Barcelone, aujourd'hui terminus du trajet. Dans un deuxième temps, probablement en 2006, la ligne rapide fonctionnera jusqu'à la capitale catalane. Si l'on inclut les travaux de jonction avec le réseau français ­ sans délai fixé ­, la facture globale passera à 8,5 milliards d'euros.

Pompeusement baptisée «l'orgueil de l'ingénierie espagnole» par le ministre des Infrastructures, Alvarez Cascos, la ligne Madrid-Lérida-Barcelone a pourtant connu une construction laborieuse. Non seulement la mise en circulation survient après neuf mois de retard, en raison de défail lan ces techniques liées en partie au système de signalisation, mais surtout la ligne fait l'objet de fortes critiques de la part de deux gouvernements régionaux concernés, l'Aragon et la Catalogne. L'u