Le Crédit Lyonnais et l'Etat français n'en ont pas terminé avec l'affaire Executive Life, cette compagnie d'assurances californienne rachetée frauduleusement il y a plus de dix ans par des investisseurs proches du Lyonnais. Il y a bien un accord de principe signé au début du mois de septembre avec la justice américaine prévoyant un abandon des poursuites pénales pour le Lyonnais (aujourd'hui racheté par le Crédit agricole), l'Etat et des hauts fonctionnaires, en échange d'un paiement de 580 millions d'euros et de la reconnaissance de fautes. Mais cet accord n'a toujours pas été parachevé, alors qu'on prévoyait une conclusion rapide. Et samedi, le Figaro indiquait même que le procureur de l'Etat de Californie avait lancé un ultimatum à la France, lui «donnant 48 heures pour signer un accord». Le délai accordé devrait en fait être un peu plus important : de source proche du camp français, on parlait de «la fin de la semaine».
Cas personnels. Qu'est-ce qui empêche la France de signer un accord définitif ? Selon Dominique Perben, garde des Sceaux, qui s'exprimait hier sur i-télévision, «la question qui se pose, c'est d'être tout à fait sûr que si la partie française signe un accord, effectivement, les poursuites s'arrêteront. Je crois que c'est cette précision-là qui fait encore discussion». Selon d'autres sources gouvernementales, le débat tourne autour des cas personnels de François Pinault, le milliardaire français, et de Jean Peyrelevade, ex-président du Crédit Lyonnais. Tous