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Libération

La CGT pour un statut commun dans l'énergie

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En congrès à Biarritz, la fédération se mobilise contre le dumping social.
publié le 15 octobre 2003 à 1h23

Biarritz, envoyé spécial.

«Si on ne fait rien, on va vers un AZF nucléaire.» Au micro, Jean-Pierre Bernasconi, le secrétaire général CGT de la centrale du Bugey, détaille la détérioration des conditions de travail des sous-traitants dans le parc nucléaire d'EDF (lire ci-dessus). Et d'en appeler à la création rapide d'un statut commun à tous les salariés travaillant dans l'enceinte d'une centrale, pour éviter le jeu dangereux du dumping social auquel s'exercent beaucoup d'entreprises sous-traitantes. Evidemment l'assemblée applaudit. C'était hier, à Biarritz où se tient le congrès de la Fédération des mines et de l'énergie de la CGT (Libération d'hier). Mais, à la centrale du Bugey, malgré le barrage filtrant des sous-traitants, les agents d'EDF ont, eux, repris le travail comme d'habitude. Jean-Pierre Bernasconi assume la contradiction. «C'est difficile de mobiliser des agents sur une revendication qui ne les concerne pas directement. C'est vrai qu'on a de la peine à sortir de nos grilles et de notre corporatisme», reconnaît le syndicaliste en phase avec le discours de la nouvelle direction de la fédération, exhortant ses délégués à participer à une vaste campagne d'évangélisation en dehors de ses deux citadelles imprenables EDF et GDF.

Car il y a le feu. Lundi, dans son discours introductif, le nouveau patron de la fédération, Frédéric Imbrecht a rappelé que, depuis 1997, le plus gros syndicat de la CGT a perdu 14 % de syndiqués, et plus de 25 % dans le collège des ingénieurs