Europe, France : même combat, même disette. En plein «contexte récessif», le voeu pieux d'une relance de la croissance par les grands travaux d'infrastructures est en train de tourner à la farce tant les finances manquent. En dépit des effets de manche de Raffarin puis de son ministre des Transports, Gilles de Robien, au sujet des dites infrastructures, il semble entendu que, faute de financement, les grands projets français (Lyon-Turin, Canal Seine-Nord, et autres lignes grandes vitesses) devront attendre plus que prévu avant de voir le jour (Libération du 27 septembre).
Pire, les caisses sont tellement vides que le gouvernement a le plus grand mal à concourir aux chantiers régionaux en cours. Lors de l'annonce de son budget en forte baisse , le ministre Robien a supprimé les dotations aux transports urbains pour 2004, pourtant jugées indispensables du côté des régions pour boucler le financement des travaux locaux. Seule l'Ile-de- France a échappé au désengagement sauvage de l'Etat, alors que les autres régions disaient attendre plus de 200 millions d'euros. Depuis quinze jours, une coalition d'élus en colère comptant quelques poids lourds (Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, ou Alain Juppé, maire de Bordeaux) dénonce le désengagement de l'Etat qui compromet l'avancement des projets locaux (tramway et métro)... «C'est une absurdité totale au moment où la France a besoin d'une relance économique», s'est ainsi indigné Robert Grossman, président UMP de la communauté