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Libération

Le nucléaire français en Finlande

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La nouvelle génération de réacteur d'Areva a été sélectionnée.
publié le 17 octobre 2003 à 1h25

Voilà une double nouvelle qui devrait ravir le plus nucléocrate des nucléocrates français. D'abord la Finlande a décidé d'engager des négociations en priorité avec le consortium mené par le groupe nucléaire français Areva (holding qui détient Framatome, le constructeur de centrales) pour la construction de son 5e réacteur nucléaire. Et ce, au nez et à la barbe des Américains de General Electric et des Russes qui avaient pourtant déjà livré deux centrales aux Finlandais.

Mais la vraie bonne nouvelle pour Areva, c'est que les Finlandais ont choisi de retenir, pour construire la première centrale en Europe depuis 1991, la technique de l'EPR, l'European Pressurized Reactor, la nouvelle génération de réacteur nucléaire. De quoi crédibiliser une technologie encore sujette à débat. Notamment en France, où, malgré les appels répétés de la ministre déléguée à l'Industrie à lancer un tel réacteur, le gouvernement a choisi de se donner jusqu'à la fin de l'année pour officialiser son choix. «Avec la décision finlandaise, on ne pourra plus dire que l'EPR est un produit imposé par et pour un soi-disant lobby nucléaire français. Si l'électricien privé TVO s'apprête à choisir notre technologie, c'est bien parce que c'est le meilleur produit sur le marché en terme de coût et de sûreté», se félicite-on chez Areva. Officiellement, ce réacteur devrait permettre de produire une électricité 10 % moins chère que celles des réacteurs en exploitation, et de diminuer de 15 % le volume d'uranium nécess