Montpellier, correspondance.
A dix jours de la fin de la période de redressement judiciaire de la compagnie, les 1 200 salariés du groupe Air Littoral n'ont qu'une seule certitude : ils savent qu'ils n'éviteront pas la casse. Sommés de négocier d'ici à la fin de la semaine de nouveaux accords d'entreprise visant à réduire de 25 % la masse salariale, les représentants du personnel ont voulu en avoir le coeur net. Vendredi, ils ont donc invité les nouveaux candidats à se présenter en comité d'entreprise. Le premier, 7 Group, fonds d'investissement italien coté à Londres qui vient d'acquérir la compagnie italienne Azzurra Air (opérateur pour Alitalia), a été rattrapé in extremis par les syndicats. Les administrateurs judiciaires avaient en effet estimé, dans un premier temps, qu'en dépit de ses garanties bancaires 7 Group ne faisait pas un bon repreneur. Même si l'italien présente une capacité d'investissement de 150 millions d'euros.
Le second candidat, UCP Universal Capital Partners, est un fonds d'investissement belge conduit par François Legros, PDG de Genesys Conferencing, ex-start-up montpelliéraine devenue spécialiste mondial de la téléconférence. A l'évidence, UCP, présenté comme l'investisseur «le plus crédible» à la faveur des deux administrateurs judiciaires d'Air Littoral Olivier Fabre, épinglé pour sa gestion de la faillite de Montlaur, supermarchés de Montpellier, et Christian Blanc, fils de Jacques Blanc, président de la région Languedoc-Roussillon.
Les deux candi