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Libération

L'Europe s'imagine un train commun à grande vitesse

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publié le 18 octobre 2003 à 1h26

Dans le ferroviaire, royaume des spécificités nationales, chaque pays n'en a longtemps fait qu'à sa tête. De l'écartement des voies aux panneaux de signalisation en passant par les électrifications et les locos, tout différait. Depuis dix ans, le petit monde ferroviaire tente de recoller les morceaux de ce puzzle européen en harmonisant les réseaux et en s'équipant de trains capables de rouler en terre étrangère.

Belle bataille. Preuve que l'intégration communautaire suit son chemin, les principales entreprises européennes envisagent désormais d'adopter un seul et même train à grande vitesse. La SNCF, la Deutsche Bahn et Ferrovie dello Stato (les chemins de fer italiens) planchent sur un TGV européen, lequel pourrait pointer son museau à l'horizon 2010, et enverrait au rencart les actuels TGV version française, leurs cousins allemands ICE et italiens ETR 500. L'engin est encore virtuel et porte le nom de code HTE pour High Speed Train in Europe, mais sa cons truction promet déjà de faire l'objet d'une belle bataille entre les trois grands constructeurs du secteur, Bombardier, Alstom et Siemens (qui construit l'ICE).

Le projet est en gestation depuis un an et demi, et associait à l'époque les Allemands et les Français. Le Financial Times a révélé hier que les Italiens s'étaient ralliés au duo. L'objectif des trois opérateurs ferroviaires est simple : bénéficier des coûts de développement réduits et, in fine, de ristournes importantes au moment de la facture. Une remise qui a dé