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Libération

Ne quittez pas, une opératrice ne va pas vous répondre

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Dérégulation anarchique des renseignements téléphoniques britanniques.
publié le 18 octobre 2003 à 1h26

Londres, de notre correspondant.

C'est la nouvelle loterie du royaume. Par le passé, les Britanniques à la recherche d'un numéro de téléphone composaient le 192, l'équivalent du 12 tricolore. Depuis le 24 août, ils ont le choix entre quatorze indicatifs différents, qui se livrent une guerre effrénée. La fin du monopole des renseignements, souhaitée par le régulateur, Oftel, ne s'est pas faite en douceur. Faux numéros, pratiques douteuses, standards encombrés... Le nombre des plaintes a doublé, alors que, dans le même temps, les appels ont diminué de moitié.

Plus personne ne parvient à se retrouver dans ce maquis téléphonique. Cet été, quarante entreprises avaient obtenu le droit de concurrencer British Telecom sur un marché très juteux. Les renseignements génèrent chaque année près de 1,2 milliard de livres (1,7 milliard d'euros). Après un peu plus d'un mois d'expérience, les usagers peuvent opter entre quatorze numéros, qui commencent tous par le préfixe 118. Les prix varient entre 20 pences (28 centimes) par minute à 65 pences (91 centimes). Soit une différence du simple au triple. Et les réclamations se multiplient.

Géographie. Les centres d'appel se trouvent le plus souvent dans des régions déshéritées pour bénéficier de la main-d'oeuvre bon marché et des aides publiques. L'accent est généralement écossais, irlandais ou gallois. Les usagers se plaignent de tomber sur un personnel pressé par le temps, inexpérimenté et qui ne connaît pas sa géographie. «L'opérateur n'avait ja