Pablo Martinez, directeur de clientèle dans un groupe de presse professionnel. Poursuit aujourd'hui un DESS en ressources humaines.

«En vingt ans, j'ai exploré toutes les facettes de mon métier, je ne voyais pas quelles pouvaient être les perspectives d'avenir. Dans la vente publicitaire, on n'aime pas les vieux. Et puis, je n'ai pas envie de faire le même métier vingt ans de plus.» A 44 ans, Pablo Martinez est cadre commercial dans un groupe de presse. Désir de changement, il veut devenir spécialiste des ressources humaines. Mais dans un pays qui ne jure que par le diplôme, ce pur produit de la génération Tapie n'a qu'un niveau BTS et son expérience à faire valoir.

En 2001, un bilan de compétences confirme à l'autodidacte qu'un troisième cycle rendra son CV plus crédible. «Je suis allé frapper aux portes des universités, des grandes écoles, du Conservatoire national des arts et métiers. J'essayais de rencontrer les directeurs de cursus. Entre celui qui m'a fait attendre six heures sans me recevoir, qui m'a raccroché au nez ou celui incapable de m'orienter, je suis parfois reparti les larmes aux yeux.» Il continue : «La reconversion est une période perturbante, qui génère de nombreuses questions et des doutes. L'entourage ne comprend pas toujours ce besoin de changer alors que tout va bien. Mieux vaut être bien dans sa tête et déterminé pour amorcer ce tournant.»

Quelque cinquante centimètres d'archives plus tard, Pablo Martinez brûle les étapes : il fait reconnaître son expéri