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Libération

La retraite s'éloigne, la mi-carrière se construit

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Les entreprises commencent seulement à prendre en charge leurs quadras.
par Sarah DELATTRE
publié le 20 octobre 2003 à 1h27

Mi-septembre, un aréopage d'experts se demandaient, lors d'un congrès consacré aux ressources humaines, comment redynamiser la seconde partie de carrière, cette pente savonneuse qui démarre grosso modo vers 45 ans. Avec la réforme des retraites et son corollaire, l'allongement de la vie active, la question se pose avec acuité. Les entreprises, qui usent encore largement des préretraites, doivent apprendre à gérer plus finement les mi-carrières pour maintenir l'employabilité des salariés. La mobilité, la formation, le tutorat, etc., sont autant de leviers qu'elles peuvent actionner pour motiver les troupes.

Pour les directions et les salariés, qui s'étaient habitués à partir à 55, voire à 50 ans, c'est une révolution culturelle qui s'annonce. Thales a commencé le travail fin 2001, avec un accord sur la valorisation des compétences limitant notamment le recours aux dispositifs de cessation anticipée d'activité. Dans ce cadre, les quinquas peuvent bénéficier d'un crédit formation de cent heures sur trois ans et d'un accès prioritaire aux stages de langues et de nouvelles technologies. En 1999, l'électronicien a aussi inauguré une nouvelle structure, baptisée Thales missions & conseil (TMC). L'objectif est d'aider des cadres «sur la touche» à se repositionner en leur proposant un poste de consultant interne pendant dix-huit mois. Si ce département employait plutôt des quinquas à ces débuts, les soixante salariés triés sur le volet ont aujourd'hui entre 27 et 60 ans ! «Nous leur o