Guylaine Piquet, ancienne directrice de cabinet à la mairie de Montargis. Aujourd¹hui, professeure stagiaire à l¹Institut universitaire de formation des maîtres d¹Orléans.
Du haut de son mètre quatre-vingts, charpente solide, Guylaine Piquet se jugeait indécise et mollassonne. Jusqu¹à son licenciement en 2001. Directrice de cabinet à la mairie de Montargis, elle décide à 41 ans de devenir institutrice, métier rêvé de sa jeunesse. Commence alors une harassante période de recherche. «Je devais préparer le concours d¹entrée en deuxième année à l¹IUFM, mais j¹ignorais comment m¹y prendre. Le monde de la formation ressemble à une jungle où évolue une multitude d¹interlocuteurs. Je me suis d¹abord tournée vers l¹ANPE. Je pensais qu¹un conseiller pourrait m¹aiguiller dans le dédale des organismes.» En retour, elle ne reçoit que de faibles signes d¹encouragement. Finalement, elle apprend qu¹elle peut suivre des cours par correspondance. Mais qu¹elle devra payer seule sa reconversion. «En tant qu¹ancienne fonctionnaire, le Fongecif (1) ne pouvait pas prendre en charge ma formation. J¹ai essuyé un refus aussi net de l¹ANPE, des conseils général et régional. Les portes se fermaient les unes après les autres. Là, j¹ai failli capituler.»
Obstinée, elle puise dans ses économies. Durant l¹année où elle prépare le concours d¹entrée à l¹IUFM, elle vit avec ses indemnités chômage tout en finançant en partie les études de ses deux filles. Elle se plonge dans ses bouquins. «J¹étais enthousiasmée