Les consultants de l'entreprise ne cessent de le répéter : l'économie est devenue «mobile», passer toute sa vie professionnelle chez le même employeur ou à faire le même métier est un modèle appelé à disparaître. Restructurations, licenciements, précarité : le marché du travail pousse les salariés à s'adapter, voire à entamer une seconde vie professionnelle. «Les changements d'emploi ou d'activité observés sur une période annuelle touchent 16,3 % de la population active aujourd'hui contre 12 % en 1974», note une étude (1) du Commissariat général du Plan. Ceux qui passent d'un métier à l'autre sont encore une minorité. Mais entre un marché de l'emploi toujours plus «mobile» et la nouvelle réforme Fillon sur les retraites, les vies professionnelles vont davantage entamer un second départ. A l'avenir, pour toucher une retraite à taux plein, il faudra aligner quarante-deux ans de vie au travail. Impossible de quitter son dernier emploi vers 55 ans comme cela se fait aujourd'hui près des deux tiers des salariés arrêtent de travailler avant 60 ans. Avec cette réforme des retraites, le mitan de la quarantaine va devenir temps de réflexion : que faire de sa carrière restante ? Changer de métier pour mieux tenir jusqu'à 65 ans ? Redonner sens à son travail ?
Souvent, après quinze à vingt ans de bons et loyaux services, la lassitude se fait sentir. Envie de changement pour chasser la routine, retourner sur les bancs d e l'école pour réenclencher le cercle vertueux de la motivation et