«Ça remonte très très fort.» Jointe hier sur son portable, alors qu'elle filait enregistrer chez Laurent Ruquier à France 2, Sophie de Menthon, présidente madeliniste de l'organisation patronale Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et croissance), égrenait son plan média : «France Soir a été génial, la une avec une double page. Et demain, je fais la BBC !» Hier, c'était «Fête de l'entreprise», initiative inspirée du boss day, le jour du patron aux Etats-Unis. Le thème est raffarinien en diable : remettre la France à la tâche. Mais dans l'allégresse. Chez Multilignes Conseil, la boîte de télémarketing de Sophie de Menton, «on a eu un petit-déjeuner hy-per-fes-tif», rapporte une responsable.
«On avait tous un tee-shirt : "J'aime ma boîte"»,( marque déposée, ndlr). Dernière joyeuseté : «Une jeune femme est venue faire des massages shiatsu sur tous les points de stress des salariés. Même pendant la négociation collective avec les syndicats...» A Paris, une centaine de personnes ont assisté au lâcher d'un millier de ballons. «C'était pas mal parce qu'il y avait une caméra de TF1», raconte Sophie de Menthon. Guillaume Sarkozy, vice-président du Medef, Patrick Le Lay, patron de TF1, entre autres, ont soutenu le projet.
Puisque le patronat s'est mis en tête d'instaurer une Saint-Valentin de l'entreprise, Libération est allé prendre le pouls amoureux des salariés de Giat à Toulouse, de l'hôtel Méridien à Montparnasse, de l'usine Lu à Ris-Orangis (Essonne), et de la Comil