Londres, de notre correspondant.
La station de Camden Town est fermée, tout comme la ligne qui la dessert. L'accident qui s'est produit dimanche dernier dans un quartier du nord de la capitale britannique n'a pas fait de morts ni de blessés graves, à part un passager qui a eu les jambes cassées. Mais le déraillement d'une rame, le deuxième en un week-end et le troisième depuis le début de l'année, illustre une fois de plus l'état de délabrement du métro londonien et, surtout, relance la polémique sur sa très récente privatisation partielle.
A 10 heures, ce dimanche-là, le train entrait dans la station quand le wagon de queue s'est détaché. Il est sorti des voies et a heurté l'une des parois du tunnel. Sept personnes ont été transportées au Royal Free Hospital, à Hampstead. Depuis, la Northern Line, qui transporte chaque jour 700 000 passagers, a interrompu son service. Le vendredi précédent, une autre rame avait déjà déraillé à Barons Court sur la Piccadilly, une ligne qui mène à l'aéroport de Heathrow. Pas de blessés, mais d'importants retards. Rien à voir avec le grave incident de janvier à la station Chancery Lane, dans la City : 32 personnes avaient été hospitalisées et la Central Line, l'une des plus fréquentées du Tube, avait été arrêtée pendant trois mois.
Menace de grève. Le principal syndicat des cheminots, RMT, accuse les responsables du réseau de négligence et menace de déposer un préavis de grève si rien n'est fait pour améliorer la sécurité. Il exige notamment le r