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Libération

Editis à diviser en chapitres

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publié le 28 octobre 2003 à 1h35

Calculs dans le milieu de l'édition. Voilà tout un secteur dont les frontières et les rapports de force sont maintenant sur la table de négociation. Et plus précisément dans les mains d'Arnaud Lagardère, le patron propriétaire du groupe Hachette, qui a racheté, il y a un an, la totalité de la branche édition du groupe Vivendi, soit un tiers du marché français. Hier, la Commission européenne a adressé à Lagardère la notification de ses «griefs», c'est-à-dire, en langage bruxellois, un document confidentiel d'une centaine de pages qui passe en revue tous les problèmes de concurrence que pose la fusion entre Hachette et Vivendi Universal Publishing (VUP). Lagardère a maintenant entre deux et trois semaines devant lui pour faire des propositions de cession.

Hors de prix. Si le groupe de la rue de Presbourg espère bien pouvoir garder dans sa besace, en plus de la plate-forme de distribution ultramoderne, la maison d'édition Larousse et la filiale espagnole (Anaya), il sait maintenant qu'il devra céder environ 50 % des activités de VUP, rebaptisé depuis Editis. De quoi évidemment aiguiser les appétits.

Les services de Mario Monti, le commissaire en charge de la Concurrence, ont clairement fait savoir leur préférence pour une vente en bloc à un seul concurrent pour permettre à l'heureux élu de peser face au mastodonte Lagardère. Le hic, c'est que cette affaire est totalement hors de prix pour les indépendants français. D'où l'idée de Jean-Jacques Aillagon, le ministre de la Culture,