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Libération

Tati, gros sous cachés chez les prix bas

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Le PDG refuse de communiquer les comptes des holdings du groupe.
publié le 29 octobre 2003 à 1h36

La pression syndicale monte sur Fabien Ouaki, le PDG de Tati, enseigne en dépôt de bilan depuis le 2 septembre. Hier, à la suite d'un comité central d'entreprise (CCE) qui a débuté vers 11 heures au siège du groupe, boulevard Rochechouart à Paris, les représentants des 1 200 salariés de la maison envisageaient de porter leur dernier différend avec le patron devant le tribunal de grande instance de Paris. L'objet de cette mauvaise humeur, selon des participants de ce CCE ? Fabien Ouaki se refuse toujours à communiquer aux élus les comptes des deux principaux holdings du groupe. Des comptes que l'expert du cabinet Cadeco, nommé par les salariés, aimerait bien décortiquer. Selon les syndicats, Ouaki joue la montre. Il assure que ces deux sociétés n'ont rien à voir avec l'exploitation des magasins à l'enseigne rose vichy.

Le premier, Cofited, contrôle Tati, Tati Médias et Tati Or notamment. A son tour, Cofited est contrôlé à 95 % par la Financière Tati, la société familiale qui chapeaute l'ensemble. «Nous aimerions bien savoir ce qu'il y a vraiment dans ces deux sociétés. C'est Cofited, par exemple, qui porte les activités de Tati en Russie, pays où nous avons perdu beaucoup d'argent», explique Albert Hamoui, qui suit ce dossier pour la fédération CFTC du commerce (syndicat majoritaire dans cette enseigne). «Nous avons besoin de comprendre le fonctionnement des circuits d'argent à l'intérieur du groupe : par exemple, les holdings s'occupent de toute la pub, qu'ils nous facturent