Washington, de notre correspondant.
Que cent fleurs soient faites aux irascibles capitalistes américains ! Tel semble être le nouveau mot d'ordre du gouvernement chinois, qui cherche à apaiser le courroux croissant de la Maison Blanche et du Congrès. Washington accuse Pékin de fermer ses frontières à ses produits et de maintenir le niveau du yuan artificiellement bas, pour conquérir des marchés à l'extérieur. Fin octobre, le secrétaire américain au Commerce, Don Evans, s'est rendu à Pékin pour râler. Et lors de sa récente tournée asiatique, le président Bush a également fait part de son agacement auprès du président Hu Jintao.
«Big Three». Pour montrer sa bonne foi, le gouvernement chinois a donc sorti son carnet de chèques. Deux délégations ont été dépêchées à Washington et à Detroit, avec pour mission de faire le grand shopping de l'année. Mercredi, plusieurs gros contrats ont été signés. A Washington, le vice-président de la Commission au développement national et à la réforme, Zhang Guobao, a conclu un accord avec Boeing et General Electric (GE), pour l'achat de trente appareils 737 destinés à cinq compagnies aériennes chinoises. Ce contrat de 1,7 milliard de dollars (1,45 milliard d'euros) a été accompagné d'un autre accord, par lequel la Chine s'engage à équiper de moteurs GE le nouvel appareil régional ARJ21 qu'elle développe. Environ 500 de ces ARJ devraient être fabriqués dans les vingt prochaines années, ce qui représente pour General Electric la promesse d'un revenu