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Libération

Bruxelles relance la «guerre du pacte»

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Refus du commissaire aux Affaires économiques d'interpréter le texte, comme le proposent Paris et Berlin.
publié le 18 novembre 2003 à 1h55

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

La Commission européenne va ouvrir, aujourd'hui, un second front contre l'Allemagne, alors qu'elle est déjà en grande difficulté sur le front français, Paris ayant réussi, au début du mois, à la bloquer dans ses intentions belliqueuses. Pour Pedro Solbes, le commissaire chargé des Affaires économiques et financières ­ qui reprend l'offensive ces jours-ci ­, les deux pays doivent être punis puisqu'ils s'apprêtent à violer en 2004, pour la troisième année, le pacte de stabilité et de croissance. Il va donc proposer d'appliquer à l'Allemagne la procédure de sanctions déjà lancée contre la France.

Croissance anémiée. Berlin et Paris pensaient pourtant avoir emporté la «guerre du pacte» les 3 et 4 novembre. La Commission espérait alors que les Quinze adopteraient deux recommandations, l'une constatant que la France ne parviendrait pas à ramener, en 2004, son déficit public sous le plafond des 3 % du PIB comme elle s'y était engagée, l'autre lui enjoignant de tailler dans ses dépenses à hauteur de 1 % de son déficit structurel (corrigé des variations de la conjoncture).

Mais la grande majorité des gouvernements, aux prises eux aussi avec une croissance anémiée, a considéré qu'il n'était pas nécessaire d'en arriver là et a donné à la France jusqu'au 24 novembre pour faire un effort supplémentaire et rendre crédible l'objectif d'un retour sous les 3 % en 2005. La réunion s'est donc soldée par une défaite en rase campagne de la Commission et par un «